Vous le savez, l’éducation c’est mon dada. Je dirai même que c’est mon combat. Dès 2008, j’ai demandé à être en charge de cette délégation. Non pas parce que je suis une femme, et que par essence tout ce qui concerne l’éducation serait une affaire féminine, mais parce que je crois vraiment que l’éducation est la base d’un monde meilleur.

« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde » disait Nelson Mandela. Je souscris totalement à cette vérité.

L’éducation a toujours été une de mes priorités et l’un des moteurs de mon engagement.

En tant que 1^ère adjointe aux affaires scolaires, j’ai eu la chance de mener des projets d’envergure avec les équipes : dès 2012, la mise en place des groupes de travail pour réfléchir sur le Projet Educatif Local (PEL), puis en 2014 l’élaboration du Projet Educatif de Territoire (PEDT), avec la très attendue réforme des rythmes scolaires. Ces deux concertations se sont déroulées de manière exemplaire, associant les parents et l’ensemble de la communauté éducative.

Ensemble, en plaçant le bien-être des enfants comme base immuable de toutes nos réflexions, nous avons construit un scénario cohérent et adapté.

Alors que de nouveaux défis apparaissent aujourd’hui pour Saint-Michel, notre équipe a souhaité qu’on réitère l’expérience.

Depuis quelques temps, la montée des violences inter-quartiers entre certains jeunes génovéfains et saint-michellois devient préoccupante. Parallèlement, le climat scolaire se détériore également : difficultés relationnelles parents/ enseignants, entre parents, manque de respect de l’autorité, baisse du niveau scolaire, difficulté à entrer en contact avec certaines familles et à les impliquer as la scolarité de leurs enfants, etc.

Je ne me résoudrai jamais à laisser nos jeunes au bord de la route !

A l’occasion d’une table ronde entre professionnels de l’éducation fin avril, le constat a été sans appel.

Nous avons donc décidé d’unir nos forces et de reprendre le travail collectif. « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».

C’est pourquoi nous avons déposé une candidature commune avec la ville de Sainte-Geneviève-des-Bois, au label Cité Educative. Ce dernier donne aux villes retenues des moyens pour coordonner l’action commune des différents acteurs de la vie éducative locale et lutter contre le décrochage scolaire.

Si cette démarche innovante n’a pas été couronnée de succès cette année, elle nous a permis de poser les jalons de notre action future. Vous me connaissez, je suis tenace : et encore, le mot est faible 😉

Le Gouvernement ne nous intègre pas dans son programme ? Soit, nous créerons le nôtre !

J’ai donc le plaisir de vous annoncer la naissance de la Ville éducative J

La concertation est à la base de ce dispositif : trois groupes de travail ont été créés (climat de quartier, climat scolaire et lutte contre le décrochage, parentalité), et se réuniront pour la première fois à la mi-juin. Ils définiront un plan d’action, composé de mesures concrètes, à mettre en œuvre d’ici novembre prochain. Car nous n’avons pas le temps d’attendre.

Avec Sandrine Ladegaillerie et l’ensemble de mon équipe, nous soutenons l’initiative du collectif « BDR mobilisé » demandant le passage en Réseau d’Education Prioritaire des établissements scolaires du Bois-des-Roches. Nous avons d’ailleurs fait voter plusieurs motions en ce sens au Conseil Municipal.

Et parmi les conditions pour bien apprendre, il y a le confort des locaux.

L’augmentation du nombre d’élèves dans notre ville nécessite de repenser notre organisation.

En effet, le SDRIF (Schéma directeur de la Région Ile-de-France) élaboré en 2013 par la Région et l’Etat planifie la croissance francilienne et impose aux communes de construire des logements, ce qui implique forcément une augmentation de la population. Cela aura bien évidemment des conséquences sur les effectifs scolaires, ce que nous devons anticiper dès à présent, afin de garantir aussi bien aux élèves qu’aux professionnels, des conditions de travail confortables.

Aussi depuis le début du mois de mai, nous présentons dans chaque école de la ville un plan « Ecoles / Loisirs »  aux enseignants et animateurs ainsi qu’aux parents d’élèves.

Je suis tenace, je vous l’ai dit, mais je suis également honnête. Nous avions d’abord envisagé une autre solution : modifier la carte scolaire et reconstruire l’école élémentaire Jules Verne. Cette option s’est finalement avérée bien trop coûteuse et ne permettait pas d’anticiper globalement les évolutions à venir. Son coût était estimé entre 7 et 12 millions d’euros et permettait seulement la création de deux classes supplémentaires, sans oublier les 5 ans de travaux non stop.

« Il n’y a que celui qui ne fait rien qui ne se trompe jamais. »

Nous avons donc changé notre fusil d’épaule pour privilégier une solution moins onéreuse et plus efficace, même à long terme : la construction d’espaces supplémentaires au sein même des groupes scolaires. Pour un coût bien moindre, 4,5 millions d’euros, ce projet permet la création 22 salles en quelques mois (8 salles de classe et 14 salles de loisirs) et la réhabilitation profonde de l’école élémentaire Jules Verne.

Ce plan Ecoles / Loisirs nous permet de ne pas modifier la carte scolaire et ainsi, de préserver les habitudes des familles et surtout, des enfants.

Je suis persuadée qu’ensemble, nous pouvons donner aux jeunes saint-michellois toutes les clés pour réussir.