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Ne jamais vendre la peau de l’ours…

Je vous avais prévenus, ce modeste site me permettra de vous faire partager mes coups de cœur comme mes coups de sang.
Et une fois n’est pas coutume, ce sera foot.

Je le reconnais, je ne maîtrise pas toutes les règles de sport même si je l’apprécie de plus en plus grâce à mes fonctions au département de l’Essonne. J’avoue que le foot féminin a largement contribué à redorer, à mes yeux, le blason du foot qui a souvent trop tendance à n’être vu que par le prisme du foot bling bling. Entendez les équipes qui payent leurs joueurs des millions. Je sais que je vais m’attirer les foudres des plus grands amateurs mais je sais aussi qu’ils me pardonneront cette incartade, moi la novice du ballon rond.

Courte coupure dans un agenda chargé, j’ai eu la chance d’assister au fameux Barça-PSG. Si le match aller m’avait donné des frissons en supportrice du PSG, celui-ci m’aura plutôt donné la nausée.

Plantons le décor : un match aller où tout était possible mais le Barça n’était pas parti pour perdre. Et finalement, une équipe en dessous de son niveau habituel et certainement un PSG très en forme qui corrige sévèrement l’équipe espagnole d’un 4-0.
Même si les journaux espagnols avaient largement mis la pression, vantant la « remontada », personne ou presque n’aurait misé un 1 euro sur ce score, une véritable humiliation à entendre les plus fervents supporters de Paris.
Le but de Cavani à la 62′ avait pourtant sauvé l’honneur. Enfin, c’est que l’on pensait. Même les commentateurs s’y sont laissés prendre. Le match était plié. Ah, messieurs, ne jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
C’était donc sans compter sur cette machine barcelonaise qui a fait exploser le compteur. 3 buts à partir de la 88′, même pour moi, c’est impressionnant.
Et la ferveur du stade qui a également infligé une correction à de nombreux supporters parisiens.

La voilà la raison de ma nausée : certains supporters parisiens. Je fais bien la différence entre les supporters qui vivent leur passion dans le respect de l’autre et ceux qui ne méritent de franchir les portes d’un stade.
Je comprends la passion, même dévorante, l’envie de voir son club gagner, le partage d’une émotion intense. Je comprends tout cela. J’ai moi-même dit quelques gros mots à l’occasion de matchs, surtout de hand je l’avoue, prise par l’engouement, tout simplement par le jeu.

Mais, nous étions bien loin des « gros mots ». Là, j’ai vu l’envers d’un décor qui ne m’a pas plu. Les insultes contre son propre camp en comparant notamment Blaise Matuidi à un animal, les doigts d’honneur, les slogans haineux, les conseils sur la façon de jouer (je pense à toi, oui toi avec ton manteau vert, ridicule à hurler des conseils qui ne seront pas entendus à 200m du terrain alors même que tu es certainement incapable de faire le quart de la moitié de ce que réalisent les joueurs sur le gazon), et puis encore des insultes sur fond d’ivresse. Je ne sais franchement pas comment ces gars ont le cœur qui tient encore.

Alors, modestement, j’aimerai leur dire, à ceux qui caricaturent l’image du supporter, que le sport ce n’est pas cela. Le sport ce sont des valeurs de dépassement, du goût de l’effort, de respect, de solidarité, d’esprit d’équipe… La liste est encore longue.
Je pense aux sportifs quel que soit leur niveau, aux dirigeants et encadrants des clubs, aux bénévoles, aux familles, à tous ceux qui font vivre le sport et qui ne méritent pas l’amalgame. Je ne retiendrai que cette facette, la plus belle et celle qui donne envie de continuer de vibrer.

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