Retrouvez mon discours prononcé à l’occasion de la Sainte-Barbe du centre d’incendie et de secours de Sainte-Genevieve/Saint-Michel.

Messieurs les Maires, chers Bernard et Olivier,

Mesdames et messieurs les élus, chers collègues,

Mesdames et messieurs les représentants des corps constitués,

Mesdames et messieurs les officiers, sous-officiers, caporaux, sapeurs de Saint-Michel et Sainte-Geneviève,

Mesdames et messieurs,

Nous fêtons aujourd’hui la « Sainte du feu », Sainte Barbe, celle qui vous protège et qui protège plus généralement ceux dont le métier est en rapport avec le feu et la foudre.

Cette fête, c’est souvent l’occasion de partager un moment privilégié pour réaffirmer la cohésion du groupe, rendre hommage aux disparus. C’est avant tout la famille sapeurs-pompiers qui se réunit et partage un moment amical…qui conduit, presque toujours, jusqu’à tard dans la nuit.

Cette famille, elle est d’abord professionnelle. Pros ou volontaires, officiers, sous-officiers, caporaux, sapeurs, personnels administratifs, techniques et spécialisés des services de secours au sein du service de santé, chaque femme, chaque homme a un rôle à jouer, et constitue un maillon d’une chaîne dont la solidité doit être à toute épreuve.

Même si dans l’imaginaire vous êtes avant tout des soldats du feu, votre mission est bien plus large. Vous êtes en lien direct avec l’humain, avec les joies mais plus souvent les peines. Vous vivez au quotidien la souffrance, la misère humaine. J’ai dans ma mémoire quelques exemples, ceux que je vis en tant qu’élue mais aussi ceux j’ai eu la chance de vivre à vos côtés lors d’une courte garde en 2015. C’est peut-être un peu décourageant parfois. Aller récupérer un chat dans un arbre ou bien retirer un essaim d’abeilles, ne doit clairement pas être votre mission. Jouer les taxis lorsque les ambulances privées n’assurent plus les transports, non plus. Je sais

qu’un travail est en cours au SDIS car nous, Elus, en mesurerons bien les contraintes.

Il existe des héros du hasard, qui sauvent leur prochain, par hasard, à un moment de leur vie mais il en est d’autres qui ont fait de cette possibilité leur devoir et leur engagement de chaque jour.
Et c’est le choix que vous avez fait. Ce choix est remarquable car il n’y a jamais d’intervention banale dès lors que des vies humaines sont en jeu.

Et nous savons que les conditions sont parfois compliquées. Je ne peux pas accepter que vous soyez caillassés, attirés dans des pièges, alors que vous êtes là pour porter assistance. J’appelle à la plus grande fermeté vis à vis de ceux qui commettent ces actes. Ce ne sont pas des sauvageons, ce sont des délinquants.

C’est pourquoi je le réaffirme ce soir, vous avez notre reconnaissance, ma reconnaissance et vous pouvez bien évidemment compter sur mon soutien plein et entier.
Au delà du plaisir de partager avec vous ce moment de cohésion, c’est un honneur et un devoir pour moi de représenter le Président du Conseil départemental de l’Essonne, François Durovray, et le Président du Conseil d’administration du SDIS, Dominique Echaroux, et de m’adresser à celles et ceux qui, chaque jour, en tout lieu du territoire, répondent aux situations de détresse qui affectent nos concitoyens, avec un seul but en tête : secourir.

Vous, sapeurs-pompiers, sauvez nos vies, vous garantissez notre sécurité sans jamais faillir. Avec discrétion et humilité, vous avez encore apporté la preuve de votre dévouement et de votre efficacité lors des inondations qui ont frappé notre département en juin dernier.

J’en profite pour me tourner vers ceux qui prendront votre suite, ceux qui feront perdurer les traditions, les Jeunes Sapeurs Pompiers, et vous redire la fierté qui est la nôtre de vous voir à nos côtés lors des commémorations. On caricature souvent la jeunesse, on pointe parfois du doigt son manque d’engagement. Et bien, vous tous donnez l’image d’une jeunesse dynamique et engagée. Ce n’est pas

seulement une activité de plus, le mercredi ou le samedi, c’est aussi adhérer à des valeurs, apprendre à vivre en collectivité, se dépasser au service des autres.

Je reviens sur la notion de famille. J’ai parlé de la famille professionnelle, elle est aussi personnelle. Bien sûr, je pense aux amitiés qui se nouent, se dénouent au gré des saisons au sein d’un centre d’incendie et de secours. Mais je pense aussi à vos familles, celles et ceux qui vous attendent le soir, ou le matin en fonction de vos gardes, celles et ceux qui ont peur pour vous mais qui ne vous le montrent pas afin de ne pas alourdir la charge qui est déjà la votre, celles et ceux qui font tourner « la maison » si vous me le permettez, parce que la mission qui est la vôtre prend du temps. Je voudrais remercier pour leur soutien et leur compréhension.

Je ne pourrais pas conclure sans évoquer la vie même du SDIS 91.
Sur le plan budgétaire, dans un contexte général contraint malgré le soutien sans faille du Conseil départemental, le SDIS doit s’efforcer de tout mettre en œuvre afin d’optimiser sa gestion. Nous sommes enfin sortis d’un emprunt toxique dont le taux d’intérêt surréaliste caracolait aux 20%. Ce n’est pas sans peine puisqu’il a fallu régler une pénalité conséquente qui assainira de façon durable les finances.

Deux nouveaux centres de secours devraient prochainement être créés. L’année 2015 a été marquée par des changements importants dans l’organigramme du SDIS. Ainsi, le 10 septembre dernier, le Lieutenant-colonel Denis Serka a pris la direction du groupement centre. J’en profite pour saluer le travail du lieutenant-colonel Dominique Laporte. Je n’oublie pas le commandant Sureau toujours avec nous.

La 3e phase de la réhabilitation du Centre de notre territoire s’est achevée en octobre dernier. Il reste encore à faire, les contacts sont pris.

Je veux enfin renouveler mon soutien au Capitaine Guérin, à son adjoint le lieutenant Dromer, et à toute son équipe, de commandement et d’action, et je n’oublie pas la très dynamique Amicale à qui nous devons l’organisation de cette soirée.

Je vous remercie pour votre attention.