Le réveil est difficile ce matin.

Il y a plusieurs semaines, avec d’autres collègues élus, nous avions fait part de nos doutes et alerté les états-majors de campagne.
Malgré sa présomption d’innocence, nous avions le sentiment que l’image de notre candidat était écornée par les « affaires ». Et malheureusement, les résultats d’hier montrent que nous avons eu raison de nous inquiéter. Je reste toutefois persuadée que son programme était le meilleur pour la France, et je ne regrette pas de lui avoir donné ma voix.

Bien sûr, j’aurais souhaité un autre résultat. J’aurais voulu que les Français voient comme moi, le programme, avant l’homme.
Mais à l’heure de la « real-politique », à l’heure où on nous assomme d’informations continues, comment ignorer que l’image est plus forte que tout ?

Depuis des mois, on accepte sans sourciller l’idée que le Front National sera au second tour. Et quand les résultats le confirment, personne ne s’en étonne outre mesure. A l’heure où la menace FN n’est plus une surprise, mais une malheureuse certitude, la question qui me taraude moi, c’est plutôt de savoir pourquoi on en est arrivé là ? Et comment en sortir ?
Et puis, dans quel pays vivrons-nous si le vote ne doit traduire qu’une volonté de CONTRER quelqu’un ? Est-ce cela la démocratie ?

Les scores des extrêmes illustrent très clairement le doute qui habite les Français et le malaise qui existe. Je regrette juste que les médias fassent oublier très facilement que finalement, ils sont englués par les mêmes affaires, sans parler de ceux dont on ne parle pas (encore ?).

Car notre prochain sujet sera bien le renouvellement de notre classe politique.

Et ce n’est pas l’héritier de François Hollande et de sa politique d’amateurisme que nous avons dû supporter pendant cinq longues années qui l’incarnera. Ce serait une erreur de le penser. Son programme ne m’a pas convaincue au premier tour, il ne me convaincra pas plus au second. Mais je crois, en revanche, qu’il est, des deux derniers candidats, le plus à même de travailler avec le futur parlement, et donc, de ne pas conduire notre pays dans le chaos.

Notre dernier espoir pour donner à la France un nouveau souffle, est désormais de nous concentrer sur les élections législatives. Je souhaite que ma famille politique désigne rapidement un chef de file pour mener à la bataille, et offrir à la droite républicaine une majorité parlementaire.

Ce matin, j’ai la gueule de bois, mais j’ai aussi l’espoir et la volonté que demain, la France se réveille.